L'église Notre Dame de l'Assomption à Bidart

L’âge de l’église actuelle peut être estimé à partir de deux indices. Le premier est un document, daté de 1578, actant une donation de Monseigneur de Sossiondo à la paroisse de Bidart. Le second est le linteau sculpté, en pierre, d’une fenêtre du mur nord de l’église, où figurent les noms des claviers (Bertran de Lafargue et Simon de Larregui), et datée de 1610.

D’après Jean Espilondo, une église primitive est à l’origine de l’église actuelle, qui s’est peu à peu agrandie pour devenir l’édifice que nous connaissons.
L’église originelle était un édifice rectangulaire dont la largeur est donnée par la longueur d’adossement du mur-clocher, et la longueur par la partie rectiligne du mur nord. Par la suite le mur-clocher fut bâti, soit contre le pignon ouest de l’église, soit pour le remplacer.
La population de la paroisse augmentant, un élargissement devint nécessaire. Le mur sud ancien fut abattu et un nouveau mur extérieur fut construit qui conduisit à élargir et surélever l’ancien murpignon ouest. Un porche fut érigé pour cacher la dissymétrie de l’ensemble. L’abside, quant à elle, fut construite plus tard.
Ces modifications semblent avoir été réalisées aux XVIe et XVIIe siècles (d’après Émile Davril, le dernier agrandissement est attesté en 1610).
Au XVIIe siècle, comme dans toutes les paroisses basques, devant l’accroissement de la population, une tribune au fond de l’église, prolongée par des galeries latérales, fut érigée. En 1883, cette tribune du fond fut abattue pour faire place à l’orgue.
La Révolution amena son lot de destruction des biens religieux, et Bidart ne fut pas épargnée. L’église fut pillée et réquisitionnée pour servir de magasin de subsistances. Enfin, au début du XXème siècle, un incendie détruisit les galeries et les plafonds. Les travaux de restauration furent entrepris, résultant en un plafond embelli par un remarquable travail de charpente et de menuiserie. Les huit colonnes qui soutiennent les galeries sont en bois. 

La Chapelle Saint-Joseph

La Chapelle Saint Joseph, située dans le quartier de Parlementia face au mythique spot de surf éponyme, possède un vaste porche avec bénitier spécial, d'où l'on peut suivre les cérémonies. La date de sa construction reste confuse cependant, elle semble remonter au XVIIe siècle. La première mention de la chapelle Saint Joseph date de 1684. Cette chapelle accueillait les villageois et pécheurs qui y discutaient, « parlementaient » de leurs problèmes communs. D'où le nom de « Parlementia ». En terme de dimensions, cette chapelle mesure environ 23 mètres de longueur pour 8 de large. Le porche a pu être la section réservée entre autre, aux « cagots » (réputés descendants des lépreux). Le nom de Saint-Joseph, lui a sûrement été octroyé par rapport à l'ancien port situé à proximité. Saint-Joseph est entre autres le Saint Patron des charpentiers, si cher aux marins. Cette chapelle comporte de nombreuses similitudes avec une autre chapelle de Bidart : celle de la Madeleine, située non loin de là.

La Chapelle des Embruns

Une autre petite chapelle au cœur d'un établissement de soins (rééducation fonctionnelle, anciennement sanatorium) : la Chapelle des Embruns. Créée au début du XXème siècle par le Dr Peyret, fondateur du centre de rééducation, afin d'offrir un lieu de culte pour les résidents. Elle appartient à un ordre de sœurs dominicaines. Elle est ouverte du lundi au samedi. Une messe y est célébrée tous les mardis à 17h30. Elle présente « l'avantage » d'être la seule chapelle chauffée de la paroisse.

L’église de Notre-Dame-de-l’Assomption, dédiée donc à l'Assomption de Marie, recèle trois objets protégés par les monuments historiques.
On trouve d’une part, un crucifix en ivoire du XVIe siècle, placé au-dessus de la statue de St. Joseph.
Le second objet, situé dans le chœur, est une statue de Saint Jacques de Compostelle, du XVIIIème siècle, en bois massif. Le saint est représenté en habit de pèlerin. La coquille du chapeau de St. Jacques est toujours là; bâton et calebasse ont été remplacés.
Enfin, les fonts baptismaux, dessinés par la princesse Ghika, sœur de Nathalie de Serbie, réfugiée à Bidart, qui offrit l’objet au début du XXème siècle, sont visibles au fond de l’église, à gauche.
Il s’agit d’un triptyque, dans le style byzantin, dont la peinture centrale symbolise la grâce du baptême. Celle-ci est entourée par des représentations, à gauche de Jeanne d’Arc, et à droite de Saint Louis.
Le bandeau représente deux scènes : à gauche un cortège de baptême est représenté (décor inspiré de la chapelle d’Uronea) et à droite, les différents âges de la vie (enfance, jeunesse, maturité d’un couple et vieillesse) sont symbolisés.

Les vitraux datent du XXe siècle, et manifestent un parti-pris décoratif s’inspirant de l’Art nouveau
Le premier groupe, situé à gauche en partant du retable, représente en trois verrières le thème de l’Eucharistie-nourriture (symbolisation du Christ nourrissant les âmes de sa chair), celui de l’Eucharistie-sacrifice (symbolisation de l’immolation de Jésus), et celui de la papauté. Un second groupe, à droite, évoque la foi (la Révélation, et saint Pierre, gardien de la foi), la lumière (inspirant l’amour divin) et la prière (encensoir fumant). Le porche d’entrée est pavé de pierres tombales anciennes. Il est surmonté d'une salle capitulaire, où étaient déposées les archives et délibérations des assemblées de jurats et des maîtres de maisons qui s’y tenaient. 
L’autel, surélevé, est en bois massif et date du XVIIIème siècle, tout comme le retable central. Ce dernier, installé entre 1746 et 1750, s’orne, en son sommet, de la croix du Christ (le peintre-doreur se nomme "Sieur Bardou").
Elle surplombe une statue de Notre-Dame-de-l’Assomption, en fonte, qui a remplacé la statue d’origine. Celle-ci se trouve à présent au bas du retable secondaire de droite. La statue en fonte est entourée à gauche d’une représentation de saint Augustin et à droite d’une évocation de saint Irénée. 
Sous cet étage se trouve un tabernacle monumental, encadré de deux saints martyrs, Étienne et Vincent. 
En face de la chaire, la nef recèle un Christ en croix du XVIIème siècle
L’ex-voto suspendu au plafond est une goélette morutière de 1900.

La Chapelle de la Madeleine

La chapelle de la Madeleine et son esplanade constituent l'un des sites les plus emblématiques de Bidart sur la Côte basque.La Chapelle Ste Madeleine a été détruite par une tempête en 1817; l'édifice en bois existait avant. Elle fut rebâtie en dur en 1820. Cette chapelle, halte pour les pèlerins de SaintJacques-de-Compostelle, est dédiée aux marins. Sa situation en tête de falaise lui offre une vue imprenable sur la Côte Basque et la chaîne des Pyrénées. La chapelle est un point de passage du sentier du littoral de la Côte Basque à Bidart.

La Chapelle Ur-Onea

La Chapelle Ur Onea à Bidart (la bonne eau), construite en 1704, était un lieu de pèlerinage très fréquenté.
L'histoire de la statue de la vierge a marqué la chapelle. Elle aurait été trouvée sur son emplacement : emportée à l'église, elle y serait – selon la tradition locale – revenue seule le lendemain.
Faite de bois doré, cette statue de Marie est restaurée à la fin du XIXe siècle par l’artiste décorateur Étienne Decrept. Sa dernière restauration qui date de 2019, a été réalisée par Sœur Graciela Marcon, servante de Marie, conservatrice et restauratrice d’œuvre d’art. Ce site était également réputé pour sa source (aujourd'hui non potable), très efficace à l'époque pour les maladies de peau. Au milieu du XVIIIe siècle, lors d’une épidémie de peste, les habitants d’Anglet éradiquent la contagion en priant à Ur Onea, un événement qui ne fait que renforcer sa vocation de lieu de pèlerinage pour les peuples basques et gascons. Pendant son séjour à Saint-Jean-de-Luz pour son mariage avec l’Infante d’Espagne en 1660, Louis XIV est également conquis par les eaux bienfaisantes de la source d’Ur Onea.
Il prenait à son lever 2 tasses d'infusion tonique de Véronique cueillie dans le ruisseau d'Uronéa, rapporte le chroniqueur mondain Saint-Simon dans ses Mémoires retraçant l’histoire de la cour au début du XVIIIe siècle. Le succès de la chapelle et de sa fontaine est tel qu’il devient nécessaire de réglementer leur fréquentation, ce qui est fait par arrêté municipal dès 1749. Ainsi, l’accès gratuit est réservé aux habitants de Bidart. Mais la procession à la Chapelle Ur-Onea avait disparu depuis plusieurs années.
Voilà qu'en 2015, la tradition a été relancée avec succès. La chapelle reste désormais ouverte tout le mois de mai (mois de Marie) et une messe y est célébrée les jeudis des mois de juillet et Août.

Le nouveau Chemin de Croix (2017),
œuvre de l’artiste François Peltier.

Voici une vingtaine d’années, l’église de Bidart avait dû se défaire d’un chemin de croix en plâtre moulé datant du début du siècle dernier. Avec le temps, et l’humidité, le plâtre s’était beaucoup abîmé, les stations étaient endommagées et rendues dans un tel état que la restauration de ce chemin de croix ne présentait pas un grand intérêt.

A Noël 2015, la réalisation d’un nouveau chemin de croix a donc été décidée, et un appel aux dons lancé par la même occasion. Les paroissiens et les personnes attachées à notre église de Bidart se sont largement mobilisés tout au long de l’année pour faire aboutir ce projet qui a été entièrement financé par des dons. Une équipe de paroissiens sensible au domaine de l’art et de la foi ont entouré le curé dans l’élaboration du projet et le choix de l’artiste. Quatre artistes de France et d’Allemagne ont été approchés et intéressés par notre projet. Le choix final s’est porté sur M. François Peltier, un artiste du Lot et Garonne, en novembre 2016. Pour nous aider dans notre projet, nous avons bénéficié du conseil éclairé de la DRAC et de la Commission d’Art Sacré du Diocèse.

Après des mois de travail, les 14 stations du Chemin de Croix ont été fixées sur les murs de l’église et bénies le vendredi saint 14 avril 2017, par Monseigneur Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron.

Le choix de ce Chemin de Croix s'est porté sur un format très vertical reprenant le rythme des colonnes, avec des tableaux sur bois, et l’usage de la technique flamande en glacis à l'huile, et dorure à l'or fin à la feuille de 21 carats.

Site de l’artiste : http://www.favolus.com


Quelques caractéristiques du Chemin de Croix de Bidart (2017)

Au premier plan, devant la Croix, il y a le Christ éloigné d’un dolorisme sulpicien. Il souffre, mais Il sait que ce qui s’accomplit est nécessaire. La dominante de ce plan est la clarté, la lumière. Son corps est fractionné comme une hostie et rappelle ainsi le lien entre Son sacrifice et l’eucharistie.

Au second plan, la Croix. est uniquement la barre transversale de la Croix. Elle trace un chemin continu. La Croix est dorée à la feuille d’or fin. Elle est Son instrument de torture, mais aussi Son “trône de Gloire”. Aussi porte-t-elle des griffures qui sont les sévices infligés au Christ et la marque de nos péchés qu’Il rachète.

Au troisième plan, les personnages, (Simon, Véronique, les femmes de Jérusalem, les romains, etc...)

Au quatrième plan, en sombre, la foule. Puis le paysage. Le «ciel» rouge rappelle le sacrifice du Christ.

A la station V, le bienheureux Louis-Edouard Cestac aide Simon de Cyrène à porter la croix du Christ. Dans la station suivante, la VI, sa sœur est représentée en Sainte Véronique.

Les choix plastiques et iconographiques sont là pour renforcer les choix théologiques.
Les techniques employées sont de la peinture à l’huile et glacis à l’huile (technique flamande), or fin 21 carats à la feuille.

L’abbé Jean-Paul Martinon, Curé a veillé à la cohérence de l’œuvre avec le message de la Foi.
François Peltier a décidé des choix artistiques en toute liberté.
Le Maître d’œuvre fut la Paroisse Notre-Dame de l’Assomption de Bidart.


L’artiste François Peltier 

Né le 7 septembre 1955 à Caudéran (Gironde).
Diplôme Supérieur de Peinture de Chevalet de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles (Belgique) avec mention.
Diplôme de Gravure des Beaux-Arts d’Anderlecht et formation à la Manufacture d’Estampes et de Livres d’Art de Bruxelles (maîtrepressier André Colpin).

A exposé dans sept pays : France, Luxembourg, Belgique, Hollande, Suisse, Italie, Espagne.
Les Collections particulières de 15 pays possèdent de ses tableaux : les sept sus-nommés ainsi que le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Danemark, le Vietnam, l’Australie, l’Autriche, Madagascar et Taïwan.

Depuis 2010 il a réalisé nombre d’œuvres d’Eglise :
- Eglise Notre Dame de Bias (47)
- Mise en couleur et Chemin de Croix (2010)
- Eglise Sainte Catherine de Villeneuve-sur-lot (47)
- Porte de la Foi (2012)
- Notre Dame de Peyragude (47)
- Croix (2014)
- Eglise Saint Martial de Cancon (47)
- Crucifix monumental (2014)
- Cathédrale Saint-Louis Versailles (78)
- Porte de la Miséricorde et stations (2015)
- Cloitre de la Collégiale Saint Emilion (33)
- Apocalypse (en cours -projet sur cinq ans 2015)
- Chapelle Saint-Jean-Paul II Granville (50)
- Christ de Divine Miséricorde d’après Sainte Faustine (2016)
- Couvent des Dominicains Paris 8° (75)
- Propositions de création de Croix (2017)
- Chapelle Sainte Marthe, Hôpital Saint-André, Bordeaux
- Le Christ avec Marthe et Marie (fin mai 2017)

L'église Saint-Nicolas de Guéthary

Edifiée au XVIème siècle, l’église Saint Nicolas est située au point le plus haut du village. Les terrasses du cimetière l’entourent. Son clocher, fronton de pierres grises se détache sur l'horizon et reste visible de très loin en mer. Avec son porche couvert et son clocher-fronton, elle présente un aspect sobre et massif qui contraste avec la richesse intérieure.

La disposition si particulière des églises basques se retrouve à Guéthary, chœur et autel largement surélevés sont dominés par des galeries qui entourent la nef unique.

L’église a été élargie et rehaussée en 1859 puis rénovée en 1970 : la décoration allégée met mieux en valeur les retables et les statues datant du XVIIème siècle, le décor peint des poutres de la charpente, les sculptures des balustrades des galeries et les poteaux de soutien en Y, chacun étant taillé dans le même chêne. Témoin du passé maritime du village, un ex-voto, en forme de vaisseau, pend au-dessus de la nef.
L’église a été inscrite en 2001 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

La Chapelle d'Acotz

Acotz (en basque Akotze) est un quartier de la commune de Saint-Jean-de-Luz, à cinq kilomètres du centre ville et à seulement un kilomètre du centre ville de Guéthary. Le quartier dépend historiquement de la paroisse de Guéthary et possède une chapelle.
Lorsque les nouveaux propriétaires de la villa mauresque ou « château MENDI EDER » n’accueillirent plus les paroissiens d’Acotz dans leur chapelle privée, le relais fut assuré par la famille OSTARENA… et la messe dominicale fut célébrée dans leur salle à manger.
Et si on construisait une chapelle ? Un projet voulu par le curé de Saint Jean de Luz, Mgr BELLEVUE ; Une réalisation possible grâce à de nombreux et divers dons : legs d’un terrain par de généreuses donatrices, travail bénévole par les hommes du quartier, savoir-faire de l’entreprise de Mr PETIT de MEURVILLE dont la famille offrit une statue de la Vierge Marie (niche extérieure sur façade).
Cette chapelle, placée sous le patronage du Cœur Immaculé de Marie, « Mariaren bihotz garbiari », ouvrit ses portes en 1949. Le dimanche, les prêtres de Saint Jean de Luz assuraient l’office et, à partir des années 60, à la demande de Mr l’abbé MENDIBOURE, c’est le curé de Guéthary. Aujourd'hui, la chapelle fait partie de la paroisse Saint-Joseph-des-Falaises de Bidart avec l'église de l'Assomption à Bidart et l'église Saint-Nicolas à Guéthary.